Grégoire Profit, l’innovation pour l’environnement

Grégoire Profit, l’innovation pour l’environnement
www.la-croix.com
21/02/14 – 15h24
Ingénieur de formation, Grégoire Profit a créé ISB Water en 2004, avec son frère, sa sœur et sa mère. Une société 100% familiale qui, depuis dix ans, développe des technologies de rupture pour le traitement de l’eau. En utilisant des méthodes physiques à la place des produits chimiques, ils recyclent les eaux utilisées dans l’industrie ou chez les particuliers. «Au-delà de la réussite de la société, nous avions vraiment l’idée de préserver les ressources en eau pour les générations futures», explique le cogérant de la société.
ISB Water figure parmi les premiers acteurs à avoir investi ce champ de la recherche, dans un secteur où le traitement de l’eau passe plutôt par la chimie. Nombre de stations d’épuration éliminent les matières organiques contenues dans les eaux usées, mais pas les matières chimiques qu’elles utilisent. ISB Water veut permettre aux industriels et aux particuliers de continuer à utiliser l’eau comme aujourd’hui, mais sans dégrader cette ressource et avec un impact neutre sur l’environnement.
Ce n’est pas la première fois que Grégoire Profit se lance en famille dans l’entrepreneuriat. Il y a douze ans, après plusieurs années d’études et de vie professionnelle à cheval entre la France et l’Allemagne, il avait créé une société de paiement sécurisé par téléphone mobile. Très en avance sur son temps et nécessitant des fonds importants, le projet n’avait pas abouti, sans pour autant le dissuader de tenter à nouveau l’aventure.
ISB Water, qui a fait un million de chiffre d’affaires en 2013, est en plein essor. Pour partir à la conquête du monde, l’entreprise sera bientôt rebaptisée Optimum Water Systems. Une filiale a déjà été ouverte au Brésil, une autre pourrait être inaugurée prochainement sur le marché américain. L’investissement en recherche et développement porte également ses fruits : la société a déposé huit brevets et collabore avec des partenaires prestigieux comme le CNRS, via son Centre Technique du Papier, spécialisé dans la recherche appliquée pour l’industrie papetière. Déjà soutenue par Bpifrance, ISB Water est actuellement en train de finaliser une levée de fonds et envisage de travailler sur des méthodes nouvelles de traitement des eaux de l’industrie nucléaire.
Clémence Boyer
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